Printemps de Sigrid Unset
Prix Nobel de littérature
Edition Roman Stock – La Cosmopolite
Née en 1882, Sigrid Undset s’est consacrée très tôt à la
littérature. Auteur entre autres de « Maternités », Vigdis la
Farouche et Christine Lavransdatter, elle a reçu le prix Nobel de littérature
en 1928. Elle est morte à Lillehammer en 1949.
4ème de couverture
Trois ans après Jenny –
qui avait fait scandale en 1911 – Sigrid Undset se passionnait de nouveau avec
ce roman pour la libération des femmes des entraves morales et spirituelles
propres à la société norvégienne au début du siècle.
Je ne reprends pas ici l’intégralité de la 4ème
de couverture qui dévoile selon moi, beaucoup trop l’intrigue de cette histoire.
Il était une fois...
L’histoire se passe en Norvège à Christiana (Oslo) dans les
années 1910… (La ville s’appelait Christiana
de 1624 à 1924).
Rose et Torkild se connaissent depuis l’enfance.
Torkild Christiansen a cruellement manqué d’attention et d’affection
de la part de ses parents, d’autant plus quand son père les quitte pour une
jeune femme. Le jeune garçon se retrouve seul avec sa mère dépressive et sa
petite sœur dans un quartier où règne la pauvreté.
Rose rejoint à son tour cette rue misérable avec sa mère, suite
au décès de son père. La maman de Rose est l’inverse de celle de Torkild, elle
est affectueuse et très présente. Trop peut-être…
Torkild passe la plus grande partie de son temps chez Rose
accompagné de sa petite sœur Doris. Ils trouvent chez Mme Wegner l’amour qui
manque dans leur foyer. Peu à peu l’amour prend aussi un autre sens pour le
jeune homme qui tombe amoureux de Rose au point d’y consacrer toute son
énergie. Mais qu’en est-il de Rose ?
Mon avis
Très bon roman qui surprend parfois en raison de la
différence de culture. J’ai beaucoup aimé le style de Sigrid Undset. C’est
fluide et on retrouve très souvent des descriptions très poétiques, notamment
sur les paysages de Norvège ou du Danemark.
Les personnages sont attachants, bien que j’aie trouvé Rose
un peu fade et peu crédible sur certains points. On sent les prémisses de l’émancipation
de la femme, mais c’est encore bien léger. Cependant, Sigrid Undset décortique
et analyse les caractères avec une précision étonnante. Chacun des protagonistes
s’auto-analyse et passe au peigne fin ses ressentis pour en dégager la
substance et tenter de mieux vivre. C’est bluffant.
D’autres livres de cette auteure m’attendent dans ma
bibliothèque, j’en suis ravie, c’est une écrivaine qui mérite d’être plus
connue.
Quelques extraits
« Quand le temps aura cicatrisé la plaie ou qu’un
nouvel amour remplira le vide de son cœur, ce ne sera pas la consolation, ce
sera l’oubli. »
« Des paroles empoisonnées, des soupçons infâmes, une
conduite déloyale et impolie, un égoïsme cynique, voilà ce qu’un homme et une
femme arrivaient à accepter l’un de l’autre… et, après s’être traités de pires
noms, ils se couchaient ensemble et procréaient. »
« J’aurais voulu aimer, moi aussi… mais c’était comme
si mon cœur s’était arrêté de grandir, faute de nourriture. »
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