mercredi 10 décembre 2014

Un printemps en Norvège




Printemps de Sigrid Unset 
Prix Nobel de littérature


Edition Roman Stock – La Cosmopolite

L’auteure
Née en 1882, Sigrid Undset s’est consacrée très tôt à la littérature. Auteur entre autres de « Maternités », Vigdis la Farouche et Christine Lavransdatter, elle a reçu le prix Nobel de littérature en 1928. Elle est morte à Lillehammer en 1949.



4ème de couverture

Trois ans après Jenny – qui avait fait scandale en 1911 – Sigrid Undset se passionnait de nouveau avec ce roman pour la libération des femmes des entraves morales et spirituelles propres à la société norvégienne au début du siècle.

Je ne reprends pas ici l’intégralité de la 4ème de couverture qui dévoile selon moi, beaucoup trop l’intrigue de cette histoire. 

Il était une fois...

L’histoire se passe en Norvège à Christiana (Oslo) dans les années 1910…  (La ville s’appelait Christiana de 1624 à 1924).
Rose et Torkild se connaissent depuis l’enfance.
Torkild Christiansen a cruellement manqué d’attention et d’affection de la part de ses parents, d’autant plus quand son père les quitte pour une jeune femme. Le jeune garçon se retrouve seul avec sa mère dépressive et sa petite sœur dans un quartier où règne la pauvreté.
Rose rejoint à son tour cette rue misérable avec sa mère, suite au décès de son père. La maman de Rose est l’inverse de celle de Torkild, elle est affectueuse et très présente. Trop peut-être…
Torkild passe la plus grande partie de son temps chez Rose accompagné de sa petite sœur Doris. Ils trouvent chez Mme Wegner l’amour qui manque dans leur foyer. Peu à peu l’amour prend aussi un autre sens pour le jeune homme qui tombe amoureux de Rose au point d’y consacrer toute son énergie. Mais qu’en est-il de Rose ?

Mon avis
Très bon roman qui surprend parfois en raison de la différence de culture. J’ai beaucoup aimé le style de Sigrid Undset. C’est fluide et on retrouve très souvent des descriptions très poétiques, notamment sur les paysages de Norvège ou du Danemark.
Les personnages sont attachants, bien que j’aie trouvé Rose un peu fade et peu crédible sur certains points. On sent les prémisses de l’émancipation de la femme, mais c’est encore bien léger. Cependant, Sigrid Undset décortique et analyse les caractères avec une précision étonnante. Chacun des protagonistes s’auto-analyse et passe au peigne fin ses ressentis pour en dégager la substance et tenter de mieux vivre. C’est bluffant.
D’autres livres de cette auteure m’attendent dans ma bibliothèque, j’en suis ravie, c’est une écrivaine qui mérite d’être plus connue.


Quelques extraits

« Quand le temps aura cicatrisé la plaie ou qu’un nouvel amour remplira le vide de son cœur, ce ne sera pas la consolation, ce sera l’oubli. »

« Des paroles empoisonnées, des soupçons infâmes, une conduite déloyale et impolie, un égoïsme cynique, voilà ce qu’un homme et une femme arrivaient à accepter l’un de l’autre… et, après s’être traités de pires noms, ils se couchaient ensemble et procréaient. »

« J’aurais voulu aimer, moi aussi… mais c’était comme si mon cœur s’était arrêté de grandir, faute de nourriture. »

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