Vent d'Est, vent d'Ouest
Pearl Buck
Édition : Le Livre de Poche
Titre original : East
Wind, West Wind (1930)
Publié en français sous le titre Vent d'Est, Vent d'Ouest, traduit par
Germaine Delamain, Paris, Stock, « Le Cabinet cosmopolite », 1932
L’auteure :
Pearl Buck a trois mois quand ses parents, missionnaires presbytériens
l’emmènent en Chine où elle apprend le chinois avant sa langue maternelle avec
un tuteur chinois adepte des préceptes de Confucius, M.Kung.
C’est en Chine que Pearl va passer la majeure partie de ses quarante
premières années.
Après des études littéraires au Randolph Macon Women' s College de
Virginie en 1909, Pearl occupe le poste de professeur d'anglais dans les classes terminales d'une école
chinoise, mais n'en délaisse pas pour autant la littérature à laquelle elle s'adonne à ses heures perdues.
Rectrice d'une école de filles en Chine, elle se familiarise avec la
vie et les travaux des paysans chinois. De cette sensibilisation naît, "La terre chinoise" son roman le plus célèbre. La situation politique
se dégradant en Chine,
elle vient vivre en Amérique .
Divorcée de John Buck, elle épouse son éditeur Richard Walsh.
Elle devient alors directrice littéraire de ce dernier. Honorée de
recevoir le prix Nobel de Littérature, elle s'oriente vers la littérature américaine. Ses romans abordent désormais les questions raciales et
les relation humaines, ils recueilleront un moindre succès comparativement à ses
écrits de la Chine.
« Je
ne ressens aucun besoin d’avoir foi en quoi que ce soit d’autre que les êtres
humains. Tout comme Confucius jadis, je suis bien trop occupée à observer les
beautés de la Nature et la vie sur Terre pour avoir le temps de penser au
Paradis et aux Anges… S’il n’y a pas d’autre vie après la mort, et bien
celle-ci aura au moins eu le mérite de me permettre de naître en tant qu’être
humain. »
Ses œuvres les plus populaires en France :
· La Terre chinoise, 1932 - (Prix Pulitzer 1932)
· Les Fils de Wang Lung, 1932
· La Famille dispersée, 1935
· La Mère, 1935
· Pivoine - 1948
· Pavillons de femmes - 1946
La 4ème de couverture
Kwei-Lan « vient d’être mariée »,
sans le connaître, à un jeune homme de sa race mais qui revient d’Europe. Ce
chinois n’est plus un Chinois, il a oublié la loi des ancêtres, il ne reconnaît,
ne respecte ni les coutumes ni les rites….
Le frère de Kwei-Lan, qui vient de
passer trois ans en Amérique, l’héritier mâle, dépositaire du nom et des vertus
de la race, annonce son mariage avec une étrangère ; il revient avec elle…
L’histoire :
Kwei-Lan est une jeune Chinoise éduquée
selon les traditions ancestrales du pays.
Depuis sa plus tendre enfance sa mère la
prépare à devenir une épouse et donc une femme soumise. Toute son éducation
repose uniquement sur cette ambition. Elle a les pieds bandés depuis l’âge de six
ans, elle brode, sert le thé selon la coutume, joue d'un instrument de musique pour
distraire son futur mari et ne sort jamais en dehors de la cour réservée aux
dames.
Une fois mariée au jeune médecin chinois choisi par ses parents,
la jeune épouse est complètement déroutée, paniquée et même choquée.
Elle ne va pas vivre chez ses beaux-parents
pour les servir comme le réclame la tradition, mais dans un logement dont l’apparence
ne ressemble en rien à ce qu’elle connaît. Son mari la respecte à tel point qu’il
ne consomme pas le mariage pour attendre patiemment le consentement de Kwei-Lan
et en plus de cela, il lui demande d’ôter le bandage de ses pieds !
Mon avis :
Voici un livre qui attendait sagement dans ma
bibliothèque depuis longtemps, je me suis décidée à le lire pendant ces
quelques jours de vacances. Bonne idée ! Ce petit livre (251 pages) est
très agréable à découvrir. L’écriture est touchante, parfois amusante. L'intérêt principal de cette histoire réside surtout dans l'évolution de la culture du pays, liée à la nouvelle génération qui remet en cause les croyances et pratiques ancestrales.
Quelques extraits :
Ma mère est une sage. Quand, à l'âge de dix ans, je cessai d'être une enfant et devins une jeune fille, elle me dit ces paroles : "Une femme doit garder un silence de fleur devant les hommes et savoir se retirer au premier moment propice, sans montrer de confusion."
Nous avons quitté sa demeure ancestrale ! Il a osé dire que sa mère honorée était une autocrate, et qu'il ne voulait pas voir sa femme servante chez lui.
J'aime beaucoup Pearl Buck, même si j'ai l'impression qu'elle ne soit plus beaucoup lue de nos jours. J'ai encore un très bon souvenir de La Terre chinoise et Les Fils de Wang Lung. Je dois encore entamer le troisième volume de cette trilogie, qui tout comme toi, attend sagement depuis maintenant bien longtemps sur mes étagères ;-)
RépondreSupprimerOui, j'ai également l'impression qu'elle n'est pas (ou plus) très connue. C'est le premier livre que je lis, mais ce ne sera pas le dernier ! Comme je participe au challenge ABC (babelio), Pearl Buck attendra un peu ;)
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