dimanche 20 mars 2016

"Le second regard en art, est toujours superflu"



michael landy: saints alive



L'auteur

Jonathan Gibbs écrit régulièrement pour The Independent, The Daily Telegraph et The Times Literary Supplement. 
Randall est son premier roman.



Mon avis

Ce plongeon dans l'univers des "Young British Artists" a été pour moi une vraie découverte. Jonathan Gibbs nous offre avec une écriture fouillée et précise une belle opportunité de pénétrer dans le milieu marginal d'une époque très marquée par l'évolution de l'Art britannique.

J'imagine qu'un lecteur plus érudit appréciera davantage toutes les richesses culturelles et artistiques que contient ce livre, car, en ce qui me concerne, il m'a manqué le sésame pour en saisir l'intégralité... je pense être passée à côté de beaucoup de références.
Néophyte dans ce domaine, je me suis laissée guider, un peu à l'aveugle, par Vincent, personnage central de ce roman.
Nonobstant ce manque, j'ai apprécié l'histoire de Randall pour son texte vivant ponctué d'auto-questionnement, ses protagonistes atypiques et déjantés, son histoire d'amour, ses amitiés sincères qui apportent au récit toute l'intensité et l'originalité qui font de ce livre une oeuvre d'art !

Ce que j'ai apprécié également dans ce roman, c'est l’extraordinaire amitié de Vincent pour Randall, sa sagesse à toute épreuve, son bon sens et sa bienveillance pour tous. Il m'a semblé que l'auteur devait être un homme à son image pour l'avoir si bien mis en scène... Il émane de ce livre une impression de gentillesse et de sérénité malgré les extravagances et les incartades de l'artiste.

Merci aux éditions Buchet Chastel et à Babelio pour m'avoir permis de combler un peu mon ignorance, je ne regarderai plus les œuvres d'art avec le même œil à présent !
Damien Hirst

Résumé de l'éditeur


Que se serait-il passé si Damien Hirst n’avait jamais existé ? Si le jeune artiste britannique le plus célèbre et le plus influent des trente dernières années avait été quelqu’un d’autre ? Quelqu’un d’encore plus provocateur, plus scandaleux et de beaucoup, beaucoup plus drôle ?

C’est le scénario que met en scène Randall, formidable premier roman campé dans le Londres des années 1990, de la « Cool Britannia », et de l’émergence des « Young British Artists ».
Randall retrace la trajectoire de son héros éponyme – un subversif et génial artiste contemporain –, depuis son diplôme d’école d’art jusqu’aux somptueuses soirées financées par de richissimes banquiers de la City. L’intrigue se noue autour de la découverte, par la veuve et le meilleur ami de Randall, des années après sa mort, d’une cache de dessins et peintures pornographiques qui compromettent l’ensemble des acteurs du monde de l’art et de la finance de l’époque. Que faire de ces brûlots estimés à des millions de dollars et qui révolutionneront sans aucun doute l’histoire de l’art contemporain ?
Intrigant portrait d’artistes en devenir, histoire d’amour et d’amitié s’il en est,Randall propose une plongée dans un moment clé de l’histoire de l’art et relate avec humour et cruauté la folie financière contemporaine et l’explosion d’une société où ne fait plus sens que ce qui s’achète, et s’achète cher.

Damien Hirst

One of the Chapman Brothers' less disturbing creations

Quelques extraits

"Tout personne persuadée que l'art est une question de savoir-faire, ou de beauté, était l'esclave d'idées dépassées."

"Voilà, s'il en fallait une, ma définition de l'amitié. Si le fait de côtoyer quelqu'un ne fait pas de vous une autre personne, alors ce n'est pas un ami, c'est une relation."

"Le danger du succès, c'est d'échouer à grandir en proportion, comme artiste. Il faut devenir meilleur à mesure qu'on devient célèbre."

" Ne pas interroger le tableau, mais attendre qu'il se révèle. Lui donner le temps de démentir sa première impression, de balbutier et brouiller son récit. Le fixer du regard jusqu'à ce que le tableau cède."

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